Aînés en perte d'autonomie
Comment détecter des troubles neurocognitifs et accompagner votre proche dans son évaluation et son diagnostic ?
Votre proche a un comportement inhabituel et vous pensez qu’il devrait passer un test pour évaluer les troubles neurocognitifs ? Voici quelques pistes pour vous aider à reconnaître les signes précurseurs et à vous orienter dans les démarches afin d'obtenir un diagnostic.
Comment reconnaître les signes précurseurs ?
Les troubles neurocognitifs peuvent se développer lentement et être difficiles à déceler à leurs débuts. Cependant, il existe des signes précurseurs que vous pouvez surveiller pour détecter les premiers symptômes de ces troubles. Voici les plus courants :
- Oublier des événements récents,
- Avoir de la difficulté à accomplir des tâches familières,
- Avoir de la difficulté à s’exprimer, à trouver ses mots, se tromper dans ses choix de mots,
- Se perdre dans des lieux familiers,
- Être confus et avoir du mal à raisonner,
- Avoir de la difficulté avec les notions abstraites,
- Perdre des choses, les ranger à des endroits inhabituels,
- Avoir des sautes d’humeur,
- Changer de personnalité,
- Perdre de l’intérêt pour ses activités préférées.
Si vous avez remarqué l’un de ces signes chez votre proche et que vous remarquez qu’ils sont de plus en plus fréquents, n’hésitez pas à consulter un médecin. Ce dernier pourra procéder à une évaluation complète de l’état de santé de votre proche et lui proposer, au besoin, un test de dépistage des troubles neurocognitifs.
Quand tout bascule
Source : Au fil du temps (Ordre des psychologues du Québec)
Pourquoi est-il bénéfique d’obtenir un diagnostic ?
Passer un test pour évaluer les troubles neurocognitifs peut être angoissant pour votre proche. Par exemple, il pourrait redouter que son état de santé lui fasse perdre son autonomie, son permis de conduire ou encore certains de ses droits. Il pourrait aussi craindre d’être étiqueté ou considéré comme une personne incapable de fonctionner en société.
Vous pouvez le rassurer en lui expliquant que cela peut grandement l’aider à :
- Identifier la nature de ses symptômes et mieux comprendre son état de santé,
- Préserver autant que possible sa qualité de vie et son autonomie,
- Prévenir les complications et éviter d’aggraver les symptômes,
- Anticiper les stades avancés de la maladie.
En tant que proche aidant, obtenir un diagnostic vous permettra aussi d’entamer rapidement un travail avec une équipe de professionnels tels un médecin, un neurologue, un ergothérapeute et des travailleurs sociaux afin de :
- Diriger votre proche vers des soins adaptés à ses besoins,
- Obtenir de l’aide au quotidien (CLSC, Société Alzheimer, médecins, ergothérapeutes, etc.),
- Recevoir des informations concernant des directives médicales anticipées, désigner une tutelle, etc.
Comment se préparer aux évaluations ?
Il est important que votre proche se prépare avant de rencontrer le médecin, et ce, afin d’obtenir un diagnostic précis.
Voici quelques suggestions de choses à faire pour faciliter l’évaluation :
- Dressez la liste de tous les symptômes reconnus (perte de mémoire, confusion, changement d’humeur, etc.), ainsi que la durée et la fréquence des problèmes,
- Ayez en main les antécédents médicaux de votre proche, les informations sur son état de santé et une liste de ses médicaments,
- Préparez une liste de questions que vous pourriez avoir sur le test ou le diagnostic afin de les poser au médecin,
- Aidez votre proche à se reposer avant l’examen pour qu’il soit concentré durant le test.
À quoi s’attendre lors de l’évaluation ?
Lors de l’évaluation, le médecin analysera les antécédents médicaux de votre proche et lui posera des questions sur sa santé.
S’il le juge nécessaire, il proposera à votre proche d’effectuer un test de dépistage des troubles neurocognitifs. Ce test peut être accompagné de prises de sang, d’imageries du cerveau (IRM) ou de divers examens médicaux afin d’exclure d’autres causes possibles.
Le test de dépistage des troubles neurocognitifs dure environ une heure et demie. Votre proche aura notamment à répondre à une série de questions qui permettront d’évaluer ses capacités de mémorisation, de planification, de jugement et de raisonnement. En tant que proche aidant, vous pourrez l’accompagner s’il vous l’autorise.
Le médecin s’appuiera sur l’ensemble de ces informations pour établir un diagnostic. Vous serez convoqués à la clinique ou à l’hôpital dans les jours qui suivent pour discuter du résultat et de la suite.
Recevoir un diagnostic positif
Recevoir un diagnostic positif de troubles neurocognitifs peut être un moment très difficile pour votre proche. Il pourrait avoir du mal à accepter le diagnostic, être en colère en raison des changements que cela entraîne ou encore être anxieux au sujet de l’avenir.
En tant que proche aidant, votre rôle est avant tout de vous assurer que votre proche est en sécurité et qu’il a tous les soins et le confort dont il a besoin. Il aura aussi plus de chances de conserver longtemps son autonomie et de préserver sa qualité de vie s’il obtient l’aide et le soutien adéquats.
Pour mieux l’accompagner dans son cheminement après le diagnostic, vous pouvez :
- L’aider à gérer ses émotions et son stress,
- Planifier des activités qu’il aime particulièrement,
- L’encourager à participer à des groupes de soutien,
- Vous informer sur les troubles neurocognitifs,
- Vous renseigner sur les développements thérapeutiques et les essais cliniques,
- Préparer ensemble l’avenir en prenant des décisions liées à sa vie personnelle, à ses soins, à ses finances, à sa succession, etc.
Détecter les troubles neurocognitifs et comprendre les étapes du diagnostic
Source : Rendez-vous JuridiQ
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